Les logements sont répartis selon des classes évaluant leurs performances énergétiques. Cette classe est notée dans le diagnostic de performance énergétique (DPE). Les logements notés F ou G, sont de gros pollueurs. Ces passoires thermiques contribuent fortement à augmenter le réchauffement climatique. La loi climat et résilience, portée par la convention citoyenne, oblige les propriétaires de ces logements, à effectuer des rénovations d’ici 2028, pour en diminuer l’impact énergétique. Voyons plus en détail ce que signifie ces différentes classes énergie, quels travaux envisager si votre logement est mal noté, quelles aides sont possibles.

Classes énergie F et G : qu’est-ce que c’est ?

En fait, il existe 7 classes énergies différentes, allant de A à G, c’est-à-dire des logements les plus « propres » aux plus polluants, aussi appelés les « passoires thermiques ». Les classes F et G désignent donc les logements les plus énergivores.

Les 7 classes énergie et leur signification

Présente sur le DPE (Diagnostic de Performance Energétique), la classe énergie est calculée en quantifiant les émissions de gaz à effet de serre du logement, exprimées en kg eq CO2/m2.an, soit en kilogrammes équivalent CO2 par mètre carrés annuels. 

🟢 Les classes A et B

Les logements dits propres, qui utilisent des énergies renouvelables et dont l’isolation est performante :

La Classe A regroupe les logements :

  • émettant moins de 5 kg eq CO2 / m².an
  • consommant moins de 50 kWh / m².an
  • dont la consommation /100 m² est inférieure à 250 € par an

La Classe B regroupe les logements :

  • émettant 6 à 10 kg eq CO2 / m².an
  • consommant  entre 51 et 90 kWh / m².an
  • dont la consommation / 100 m² est estimée entre 250 € et 500 € par an.

🟡 La Classe C

On y trouve les logements de performances standard, ayant un impact écologique moyen, qui mériteraient des rénovations mais n’en ont pas absolument besoin. Elle regroupe les logements :

  • émettant 11 à 20 kg eq CO2/m².an
  • consommant entre 91 et 150 kWh/m².an
  • dont la consommation/100m² est estimée entre 500€ et 750€ par an.

🟠 Les classes D et E

Elles concernent les logements polluants qui datent souvent d’avant 1975, et qui ont besoin de travaux de rénovation énergétique.

La classe D regroupe les logements :

  • émettant 21 à 35 kg eq CO2 / m².an
  • consommant entre 151 et 230 kWh / m².an
  • dont la consommation / 100 m² est estimée entre 750 € et 1 150 € par an.

La classe E regroupe les logements :

  • émettant 36 à 55  kg eq CO2 / m².an
  • consommant entre 231 et 330 kWh / m².an
  • qui consomment / 100² entre 1 150 € et 1 650 € par an.

🔴 Les classes F et G

Ces deux échelons concernent les logements dits « passoires thermiques » qui sont très polluants. Ils nécessitent des travaux de rénovation énergétique importants pour améliorer les performances et diminuer l’impact énergétique.

La Classe F regroupe les logements :

  • émettant 56 à 80 kg eq CO2/m².an
  • consommant entre 331 et 450 kWh/m².an
  • qui consomment / 100 m² entre 1650 € et 2 250 € par an.

La Classe G regroupe les logements :

  • émettant plus de 80 kg eq CO2 / m².an
  • consommant plus de 450 kWh / m².an
  • dont la consommation / 100m² est supérieure à 2 250 € par an

Les 3 travaux de rénovation indispensables pour améliorer le DPE de votre logement

Améliorer les performances énergétiques de son logement est toujours intéressant. C’est plus écologique et économique sur le long terme. L’investissement de départ se récupère sur la facture énergétique. C’est d’autant plus vrai pour les logements classés F et G, qui en plus de polluer fortement, dépensent de l’énergie inutilement.

Pourquoi effectuer des travaux de rénovation ? La loi va petit à petit vous y obliger

La loi climat et résilience qui entre dans le cadre de la transition énergétique a été adoptée par le Sénat le 29 juin dernier. Les articles 41 et 42 de la proposition 9 impliquent que d’ici 2028, les propriétaires et les bailleurs de logements de classe F et G, devront obligatoirement faire des travaux de rénovation énergétique.

Dès 2023, les logements classés G seront interdits à la location. Puis il sera impossible d’augmenter le loyer au renouvellement de bail. De plus, les locataires seront en droit d’exiger qu’ils fassent des travaux de rénovation.

Quels travaux effectuer en priorité ?

Pour optimiser sa consommation énergétique, 3 grands types de travaux de rénovation énergétique sont indispensables et augmenteront significativement les performances du logement :

  • l’isolation,
  • le chauffage
  • la ventilation.

1️⃣ L’isolation et le double-vitrage

Un logement mal isolé perd jusqu’à 30% de chaleur, il est donc primordial d’optimiser l’isolation du bâtiment. Il faut avant tout améliorer l’étanchéité :

  • des ouvertures : portes et fenêtres, en installant du double vitrage,
  • et des cloisons : sols, plafonds, combles, murs.

2️⃣ Le remplacement des équipements de chauffage

Le chauffage est la principale source d’émissions de GES d’une maison, il représente en moyenne 60% du budget énergétique d’un ménage ! Pour améliorer les performances du logement on peut investir dans un système de chauffage plus écologique comme une pompe à chaleur ou une chaudière biomasse. L’investissement est important mais les résultats se ressentiront autant sur l’impact écologique que sur le budget à long terme.

3️⃣ Ne pas négliger la ventilation

Bien aérer son logement permet de renouveler l’air intérieur. Ainsi, vous limitez la pollution intérieure. De plus vous faites baisser le taux d’humidité de votre maison. De cette manière, l’air est plus facile à chauffer et vous diminuez votre facture de chauffage.

Pour améliorer la ventilation, vous pouvez installer une ventilation mécanique contrôlée (VMC) simple flux ou une VMC double flux.

Quelles aides pour la rénovation énergétique de son logement ?

Pour soutenir et accompagner les propriétaires dans leurs travaux de rénovation énergétique, l’Etat met à leur disposition différents dispositifs destinés à amortir leurs dépenses. La ministre de l’écologie a annoncé que ces aides seront poursuivies pendant 10 ans  :

  • MaPrimeRénov’ : une aide financière dont le montant dépend des travaux réalisés et du revenu fiscal de référence du ménage.
  • L’éco-PTZ : sans intérêts bancaires pour les ménages, ce prêt allant jusqu’à 50 000 € est remboursable sur 20 ans
  • L’aide MaPrimeRénov’ Sérénité de l’ANAH : destinée aux ménages modestes, elle peut prendre en charge jusqu’à  50% du montant du chantier
  • Le chèque énergie : allant de 48 € à 277€ en fonction des revenus fiscaux des ménages aux ressources modestes
  • La TVA réduite à 5,5 %.

Certaines collectivités locales offrent également des aides financières, telles que l’exonération de la taxe foncière. N’hésitez pas à vous renseigner en mairie !